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Mémorial du camp de Rivesaltes : quand le Rassemblement national réécrit l’histoire 16 Oct 10:05 PM (6 days ago)

(Source inconnue) Première parution : Nicolas Lebourg, « Mémorial du camp de Rivesaltes : quand le Rassemblement national réécrit l’histoire », Libération, 4 octobre 2025. Ce 25 septembre, Laurent Jacobelli, télégénique député du Rassemblement national, a posté une vidéo filmée devant le Mémorial du camp de Rivesaltes (MCR), et prenant violement à partie ce dernier. Peut-être encore troublé par sa condamnation judiciaire quelques jours avant, il invente une politique du MCR qui en ferait un « temple du wokisme ». La mémoire du camp aurait été détournée au détriment des quelques 22 000 harkis et membres de leurs familles passés par ce site. « Pour diffuser une pensée de gauche et pro-migrants, dit-il. On ne parle plus des harkis. Quelle honte ! ». La charge n’est pas solitaire puisque, le même jour, Michèle Martinez, député RN des Pyrénées-Orientales (département où se situe Rivesaltes), attaquait également le MCR lorsqu’elle proposait la création d’une fondation nationale pour la mémoire des Harkis. Les deux élus accusent le Mémorial d’invisibiliser les harkis, ce que le premier qualifie de « scandale ». Bien sûr, on pourrait objecter que s’ils étaient rentrés dans le bâtiment, ils auraient constaté que l’exposition permanente traite très largement de ce sujet. Si nos députés étaient allés le lendemain au MCR ils auraient assisté… [...]

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La Critique sociale chez Franquin. L’exemple de Gaston Lagaffe 16 Sep 11:41 AM (last month)

Première parution : Stéphane François, « La critique sociale chez Franquin. L’exemple de Gaston Lagaffe« , Emmanuel Cherrier, Pierre-Alexis Delhaye, Serge Deruette et Stéphane François, Neuvième art, pouvoirs et politique, 2024, Valenciennes, Presses universitaires de Valenciennes, pp. 213-224. André Franquin (1924-1997) est connu pour être une figure importante de la bande dessinée franco-belge : Spirou et Fantasio, le Marsupilami, Gaston Lagaffe sont quelques-unes de ses réussites. Si ses Idées noires[1], parues en 1977, sont des critiques acerbes des travers de notre société à la fois hypermoderne et conservatrice, nous en trouvons d’autres, plus discrètes, dans l’ensemble de son œuvre. Ainsi, les dictatures militaires sont tournées en dérision dès 1954 dans Le dictateur et le champignon[2], une aventure de Spirou, de même que la publicité et le consumérisme lorsque Zorglub utilise son armée de zombies pour écrire un slogan publicitaire (à l’envers) sur la Lune (Z comme Zorglub)[3], toujours chez Spirou… Ces critiques sont aussi très présentes dans la série des Gaston Lagaffe, créé en 1957[4], et dont la dernière planche éditée remonte à 1991[5], avec une nette teneur écologiste et, déjà, décroissante. Les « gaffes » de Gaston démontent par l’absurde la bureaucratie, sans pour autant être un émule de Cornélius Castoriadis[6], mais anticipant d’une certaine façon [...]

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Le Politiste et les violences politiques 2 Aug 1:59 AM (2 months ago)

Le podcast « Politistes dans la cité » a récemment invité Xavier Crettiez pour traiter du « politiste face à la violence ». Vous pouvez le retrouver ci-dessous. Premier mai 2019, Paris, photographie de Guillaume Origoni Présentation du podcast : Comment enquêter sur la violence politique, ses acteurs difficiles à interroger et à comprendre mais dont on parle trop sans prendre la peine de les entendre ? Comment analyser « la violence », notion qui peut qualifier l’insulte ou le mépris jusqu’à l’action terroriste ou la guerre ? C’est à ce travail que s’est dévoué l’invité de cet épisode, Xavier Crettiez, professeur de science politique à l’Université Versailles-Saint-Quentin-en Yvelines et à Sciences Po Saint-Germain-en-Laye. Nous parlons de ses recherches depuis la violence politique en Corse jusqu’à la sociologie des djihadistes français, mais aussi de son rôle de bâtisseur d’institution avec Sciences Po Saint-Germain-en-Laye et de la position particulière d’un spécialiste de la violence et de la radicalisation dans la cité. Écoutez : Les recommandations : Film : Pierre Scholler, Les anonymes, 2013 Romans : Frédéric Paulin, Nul ennemi comme un frère et Rares sont ceux qui échappent à la guerre, Agullo Editions, 2024 et 2025 Essai : Clémentine Beauvais, Pour le droit de vote dès la naissance, Tracts Gallimard, 2024 Bibliographie sélective de l’invité : [...]

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La Science-fiction en Russie depuis les années 1990 22 Jul 10:24 PM (3 months ago)

Par Stéphane François Avec cet ouvrage, Du libéralisme au nationalisme. La politique dans les littératures de l’imaginaire russes post-soviétiques (Lingva, 2025),Viktoriya et Patrice Lavoye, spécialistes des littératures de l’imaginaire et de la science-fiction ukrainienne et russe, nous offrent une étude particulièrement intéressante sur l’évolution politique de la science-fiction russe depuis la disparition de l’URSS. Le corpus étudié (livres et entretiens) reflète les transformations sociales et politiques, qui ont été parfois violentes, de la Russie depuis la chute de l’URSS. L’un de ses points forts, et ils sont nombreux, est la contextualisation historique. Les auteurs reviennent longuement sur la période Eltsine – qui s’étend de 1991 à 1999 – et sur le traumatisme pour la population, sur les plans économique, politique et géopolitique. Les auteurs prennent le temps d’expliquer un contexte complexe pour le lecteur occidental. De fait, les deux chapitres portant sur ces thématiques font un quart de l’ouvrage. Ils sont essentiels pour appréhender la suite, c’est-à-dire comprendre les évolutions des écrivains de l’imaginaire russe, notamment leur discours anti-occidental et anti-libéral, les deux étant associés à la période où Boris Eltsine a gouverné le pays. Les nombreuses et longues citations le montrent parfaitement : cette période est restée dans les mémoires [...]

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La Terre creuse, entre caverne originelle aryenne et mythologie politique transnationale 23 Jun 10:27 PM (4 months ago)

Première parution : Nicolas Lebourg, « La Terre creuse, entre caverne originelle aryenne et mythologie politique transnationale », Julien d’Huy, Frédérique Duquesnoy, Patrice Lajoye dir. Le Gai sçavoir. Mélanges offerts à Jean-Loïc Le Quellec, Oxford, Archaeopress, 2023, pp. 147–154. En 2022, Jean-Loïc Le Quellec a publié un ouvrage anthropologique majeur, où, sur la base de l’art pariétal, il traite des 749 occurrences qu’il a trouvé à travers le monde du mythe d’une « émergence primordiale » faisant qu’une partie de la Création passe de la « caverne originelle » à la surface[1].  Un tel sujet interpelle l’historien des extrêmes droites qui, sans avoir de culture préhistorique sérieuse, croit entendre l’écho d’une vague idée croisée de temps à autre, depuis une enfance illuminée par Jules Verne : le thème de la Terre creuse. C’est certes un mythe littéraire, mais aussi un mythe politique, spirituel, et même pop-culturel. Il est vrai que les frontières peuvent être fines. Après un tour d’horizon des sens donnés au mot « mythe », Jean-Loïc Le Quellec a proposé cette lapidaire définition des mythes : « ils décrivent un ordre ancien du monde et racontent un bouleversement qui y survint ; ce qui explique l’état actuel des choses »[2]. C’est exactement là la structure des histoires de la Terre creuse, qu’elles s’ébrouent [...]

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Logiques identitaires et monde multipolaire 18 Jun 9:46 PM (4 months ago)

Les éditions Le Cavalier bleu publient une édition revue et augmentée de l’ouvrage de Stéphane François Géopolitique des extrêmes droites dont vous pouvez lire un extrait ci-dessous : téléchargementTélécharger Présentation de l’éditeur : Repli identitaire, nationalisme, fermeture des frontières… l’idéo­logie des extrêmes droites semble aux antipodes du concept même de relations internationales. Quel sens a donc une approche géopolitique ?Au-delà du fantasme d’une « Internationale brune », l’histoire des mouvements d’extrême droite montre que ses militants n’ont eu de cesse de sortir de l’isolement national en se nourrissant de théoriciens d’horizons divers dont les idées diffusent mondialement. Pensons à l’assassin de Christchurch se réclamant de Renaud Camus et de son idéologie du « grand remplacement ». Reprenant la thèse du choc des civilisations de Samuel ­Huntington et convaincues que l’avenir sera constitué de grands ensembles civilisationnels conflictuels, les extrêmes droites construisent ainsi une géopolitique identitaire censée lutter pour la survie de la « race blanche ». De quoi se nourrit l’extrême droite ? Sur quels discours s’appuie-t-elle ? Comment se mettent en place ses réseaux internationaux ?C’est ce que décrit Stéphane François dans cette analyse originale des contenus idéologiques et des grandes phases de dévelop­pement des extrêmes droites de par le [...]

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Israël et Palestine, ici et là-bas 13 Jun 5:43 AM (4 months ago)

Dans le cadre du Nostre Mar festival se tenait hier, dans le plus vieux cinéma français en activité, un débat entre Elias Sanbar, historien et écrivain, ancien ambassadeur de la Palestine auprès de l’Unesco, Dominique Sopo, président de SOS Racisme et Michel Wieviorka, sociologue, ancien président de l’Association internationale de sociologie et ancien directeur de la Fondation Maison des Sciences de l’Homme. Si vous ne pouviez pas être présent, il s’avère que le quotidien L’Indépendant, l’un des partenaires du festival, a organisé dans ses locaux un échange entre les intervenants animés par Pierre Mathis, directeur de la rédaction :

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FN/RN : l’Outre-Mer légal plutôt que l’Outre-Mer réel ? 9 Jun 1:04 AM (4 months ago)

Yves Klein, 1960 (détail). Première parution : « Nicolas Lebourg, historien : « Le RN peut changer de doctrine sur la Nouvelle-Calédonie car ce n’est pas un sujet mobilisateur » », propos de Nicolas Lebourg recueillis par Robin d’Angelo, Le Monde, 31 mai 2025. Quelle place occupe la Nouvelle-Calédonie dans le logiciel du Front national [devenu le Rassemblement national] ? L’imaginaire algérien structure tout le rapport à la Nouvelle-Calédonie. Quand Jean-Marie Le Pen arrive à Nouméa, en 1985, pour la campagne des régionales, il porte son béret de parachutiste, renvoyant clairement à l’imaginaire de la bataille d’Alger. Il se rend aussi sur la tombe d’un de ses amis de l’époque du poujadisme, pied-noir venu ici après 1962 et symbolisant ainsi le lien entre les deux territoires : on est bien dans « la terre et les morts », cette façon de définir la nation depuis le théoricien nationaliste Maurice Barrès [1862-1923]. Selon lui, les Kanak n’avaient pas de souci jusqu’à ce que les « gauchistes » leur empoisonnent l’esprit. La droite post-gaulliste et les grands propriétaires terriens s’apprêtaient déjà à trahir, selon lui, le petit peuple caldoche en rapatriant ses avoirs. C’était, là aussi, un jeu mémoriel avec l’Algérie. Le Pen propose même de juger le président de la République pour haute trahison, et promet [...]

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À l’extrême droite, l’antisémitisme est-il « résiduel » ? 1 Jun 10:49 PM (4 months ago)

Parution : Nicolas Lebourg, « À l’extrême droite, l’antisémitisme est-il « résiduel » ? », RevueAlarmer, mis en ligne le 30 mai 2025, https://revue.alarmer.org/a-lextreme-droite-lantisemitisme-est-il-residuel/ Œuvre de Moebius L’adjectif « résiduel » a été récemment utilisé par le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau pour qualifier l’antisémitisme d’extrême droite, en considérant que désormais la haine des Juifs était l’affaire de l’islamisme et de l’extrême gauche. Il reprenait ainsi le qualificatif de Jean-Luc Mélenchon, qui avait écrit quelques mois auparavant que « Contrairement à ce que dit la propagande de l’officialité, l’antisémitisme reste résiduel en France.»Durant les campagnes électorales de 2024 en France, le Rassemblement national (RN) s’est présenté comme le bouclier des Français juifs. L’actualité paraît ainsi renfoncer le storytelling entretenu depuis une quinzaine d’années, selon lequel l’extrême droite ne serait plus antisémite, voire deviendrait solidaire des Français juifs. Autour de ce sujet sont souvent mis en avant des déclarations philosémites de ténors nationaux-populistes. D’autre part, les révélations publiques de prétendus « dérapages » antisémites de candidats malheureux du RN sont monnaie courante. Pour circonscrire le phénomène, il faut distinguer les modes d’expression de cet antisémitisme. Les questions des violences, de la place accordée aux marqueurs antisémites dans la communication des partis, et de l’expression culturelle sont trois dimensions qui se recoupent pour [...]

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Quatrième édition du Nostre Mar Festival 1 Jun 12:00 AM (4 months ago)

Pour la quatrième année consécutive le festival Nostre Mar se déroule ce mois ce juin. Parmi les novations : il se passe désormais dans deux départements. Parmi les coutumes : on y croisera des contributeurs et amis de ce blog. Nostre Mar est un festival cuturel et politique : Un festival culturel méditerranéen Partager les arts et les savoirs. Découvrir l’unité et la diversité des sociétés méditerranéennes. Comprendre le passé, connaître le présent, construire l’avenir. Un festival politique antiraciste Combattre le racisme, l’antisémitisme, la haine anti-LGBT et le sexisme. Déconstruire les stéréotypes. Construire un espace public non-polarisé On retrouvera sur son site toutes les informations nécessaires. Ci-dessous, la plaquette de son programme 2025 : Le-programme-2025-de-Nostre-MarTélécharger

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Passé colonial, présent national 26 May 10:16 PM (4 months ago)

L’émission d’avril 2025 d’Extrêmorama (toujours diffusée à la fois sur Médiapart et Au Poste) revenait sur la question coloniale. Vous pouvez retrouver l’émission ci-dessous, et nous vous invitons vivementà vous abonner à la chaîne Au Poste : Présentation : Ils viennent briser le silence, bousculer l’oubli. Pascal Blanchard, historien, et Florence Beaugé, journaliste de terrain, celle qui a révélé le poignard du jeune Le Pen en Algérie, ravivent une mémoire que la France voudrait anesthésier : celle des Colonies. Dans leur besace, ils viennent avec une somme sur “le prince de l’ambivalence” (Mitterrand, le dernier empereur) et la réédition augmentée de «Algérie, une guerre sans gloire» pour l’autre. Archives déterrées, blessures ouvertes, vérités qui dérangent, face à l’aveuglement officiel, leur parole dérange, interroge, réveille. Un dialogue intense, et nécessaire. Car tant que ce passé-là n’est pas regardé en face, il continue de hanter le présent. En seconde partie, notre club de la presse et le tour express de l’actualité de l’Extrême droite mondiale avec Youmni Kezzouf (Mediapart), Pauline Perrenot (Acrimed), qui reviendra sur la dinguerie médiatique autour des condamnations de Le Pen & Co, et Tristan Berteloot (Libération), à propos du procès que Bardella lui a intenté, et perdu.

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Comment mesurer l’impact du racisme et de l’antisémitisme ? 19 May 9:50 PM (5 months ago)

Douzième et dernier épisode de la série « Les Radicalités violentes » : Le racisme et l’antisémitisme constituent des terreaux centraux des processus de radicalisation. Nonna Mayer, directrice de recherche émérite du CNRS et membre de la Commission nationale consultative des droits de l’homme, expose comment diverses enquêtes circonscrivent leurs étendues en France. Dans le cadre de ses missions et en particulier dans sa contribution à la valorisation des résultats de la recherche, le Conseil scientifique sur les processus de radicalisation (COSPRAD) propose, en partenariat avec l’IHEMI, des vidéos d’une durée d’environ 7 minutes, permettant à un scientifique du domaine de présenter les recherches académiques sur une thématique donnée. Chaque vidéo est documentée par des questions, des cartes, ainsi que par des archives photos, vidéo et autres documents. Elles sont destinées à être accessibles par un public professionnel comme non spécialisé afin de mieux comprendre les paradigmes des mouvements radicaux souvent méconnus.

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Comment mesurer les atteintes à la laïcité en milieu scolaire ? 15 May 9:48 PM (5 months ago)

Présentation : La question des atteintes à la laïcité est un objet récurrent des débats publics. Mais comment les mesure-t-on ? Quels sont les limites entre critiques démocratiques et entrées en processus de radicalisation ? Vanille Laborde, docteure en science politique et membre de l’UMR Mesopolhis, a réalisé une ethnographie de l’administration scolaire de la laïcité qui permet de comprendre les enjeux de la mise en place des politiques publiques, ainsi que leurs difficultés. Dans le cadre de ses missions et en particulier dans sa contribution à la valorisation des résultats de la recherche, le Conseil scientifique sur les processus de radicalisation (COSPRAD) propose, en partenariat avec l’IHEMI, des vidéos d’une durée d’environ 7 minutes, permettant à un scientifique du domaine de présenter les recherches académiques sur une thématique donnée. Chaque vidéo est documentée par des questions, des cartes, ainsi que par des archives photos, vidéo et autres documents. Elles sont destinées à être accessibles par un public professionnel comme non spécialisé afin de mieux comprendre les paradigmes des mouvements radicaux souvent méconnus.

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Quand « se faire justice » dépend de son genre 13 May 10:06 PM (5 months ago)

Charles Bronson dans Un justicier dans la ville (Death Wish, Michael Winner, 1974) et Betsy Palmer dans Vendredi 13 (Friday the 13th, Sean S. Cunningham, 1980) Par Marc Gauchée En 1974 avec Un justicier dans la ville (Death Wish, Michael Winner), Charles Bronson inaugure une série de films où il incarne un architecte, Paul Kersey, qui passe ses nuits à traquer et à éliminer les criminels qui s’en sont pris à ses proches. C’est ainsi qu’il tue les violeurs et assassins de sa femme (Hope Lange) et les agresseurs de sa fille (Kathleen Tolan) dans Un justicier dans la ville ; les violeurs et assassins de sa fille (Robin Sherwood) et de Rosaria (Silvana Gallardo), sa gouvernante, dans Un justicier dans la ville 2 (Death Wish 2, Michael Winner, 1982) ; les trafiquants de drogue responsables de la mort d’Erica (Dana Barron), la fille de sa nouvelle compagne dans Le Justicier braque les dealers (Death Wish 4: The Crackdown, J. Lee Thompson, 1987) et l’assassin d’Olivia (Lesley-Anne Down) sa nouvelle (nouvelle) compagne dans Le Justicier : L’Ultime combat (Death Wish 5: The Face of Death, Allan A. Goldstein, 1994). La version féminine figure dans un film de 1980 qui donne également lieu à une série : Betsy Palmer [...]

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Rap et antimaçonnisme 26 Mar 12:10 AM (7 months ago)

Première parution : Stéphane François, « Rap et antimaçonnisme, étude d’un cas français ». La chaîne d’union,  vol. 108, n°2, 2024. pp. 95-101. La franc-maçonnerie continue de nourrir les fantasmes d’une population étrangère au monde dans lequel elle s’inscrit : en effet, il suffit de discuter avec des « jeunes » (adolescents ou jeunes adultes) pour se rendre compte de la césure culturelle existant avec leurs aînés. Peu d’entre eux possèdent des références culturelles dépassant leur génération… Pourtant, l’antimaçonnisme reste présent, avec des argumentaires assez similaires à ceux de leurs aînés, avec des arguments similaires à ceux que l’extrême droite utilise depuis la fin du XIXe et le début du siècle suivant. Une question s’impose : s’agit-il d’un phénomène nouveau, similaire, ou sommes-nous confrontés à la persistance des vieilles antiennes de l’antimaçonnisme « classique », sous de nouveaux apparats ? Nous verrons que l’antimaçonnisme de cette génération se nourrit à la fois d’éléments provenant d’une certaine culture marginale issue de leur génération, qui elle-même s’alimente à des sources plus anciennes. Freeze Corleone, un rappeur abscons, mais explicite Pour se faire, nous nous intéresserons au cas de Freeze Corleone (pseudonyme d’Issa Lorenzo Diakhaté), un rappeur français. Il est une figure à part dans l’univers du rap francophone. Distant, il ne donne pas d’entretien [...]

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Actualités du populisme 22 Mar 11:45 AM (7 months ago)

« Extrêmorama » est une émission mensuelle : deux heures en direct, sur Mediapart et Au Poste et en replays. Ci-dessous l’épisode de mars 2025 :

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Turquie-Azerbaïdjan. La Danse des loups gris 12 Mar 10:36 PM (7 months ago)

Par Stéphane François Sous le titre Turquie-Azerbaïdjan. La danse des loups gris (Maisonneuve et Larose, Paris, 2024), Aurélie Stern nous offre une étude comparative ambitieuse d’un courant idéologique et politique du nationalisme turc : le turquisme. S’il s’agit d’une étude intellectuelle, historique et sociologique de ce mouvement ultranationaliste, il s’agit également d’un travail anthropologique, analysant les pratiques (les lectures, les codes vestimentaires, etc.) et les modes d’organisations des groupes étudiés. Outre la richesse des analyses, Aurélie Stern nous offre une approche réflexive, cette dernière s’auto-analysant par rapport à son sujet. L’auteur a en effet surmonté plusieurs difficultés, notamment sur le fait qu’il s’agit de « milieux difficiles », parfois très fermés aux observateurs extérieurs, organisés hiérarchiquement et militairement. Cet ouvrage est tiré de sa thèse de doctorat, largement réécrite. Il s’appuie sur une écriture précise, fluide et agréable à lire, sans barbarisme, formule absconse ou jargon, aux indéniables qualités pédagogiques. Les parties s’enchainent logiquement, soutenant une démonstration solide. Les titres des textes turquistes sont d’ailleurs traduits en français, aidant ainsi le lecteur non spécialiste. Enfin, les nombreux encarts érudits permettent au lecteur de comprendre les points importants de l’histoire de la Turquie et de cette idéologie. L’introduction est méthodologique, permettant aux non-initiés de [...]

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De Vichy aux nationalistes blancs 28 Feb 7:35 AM (7 months ago)

« Extrêmorama » est une émission mensuelle : deux heures en direct, sur Mediapart et Au Poste et en replays. Présentation de cet épisode de février 2025 : À l’heure où Musk et Bannon répètent les Sieg Heil, que quelques médias euphémisent, il faut plus que jamais revenir sur la façon dont la haine de l’autre pave la voie à la guerre de tous contre tous. L’éminent historien Laurent Joly rend hommage à ses pairs (et à ses pères, en quelque sorte). Dans «Le Savoir des victimes. Comment on a écrit l’histoire de Vichy et du génocide des juifs de 1945 à nos jours» (Grasset), le directeur de recherche au CNRS restitue la lente constitution de la vérité sur la Shoah et, en France, sur le rôle de Vichy, par le travailsans relâche de quelques historiens acharnés (Wellers, Paxton, Klarsfeld).

 Philippe Douroux, lui, raconte un autre versant de cette histoire. Il est allé sur les traces d’Alfred, son père, engagé dans la Wehrmacht avec la Légion des volontaires français contre le bolchevisme en 1943, puis dans la Waffen SS jusqu’en 1945. Son enquête (six ans) s’intitule «Un père ordinaire» (Flammarion) et elle est bouleversante. Enfin, Nonna Mayer, politiste et directrice de recherche émérite au CNRS, [...]

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Emmanuel Todd et la prophétie de la chute de l’URSS 25 Feb 8:22 AM (7 months ago)

Première parution : Romain Ducoulombier, « Emmanuel Todd : un faux prophète ? », Le Point, 22 février 2025. À chaque crise, il est consulté dans les médias comme un oracle. Pas un article ne manque de le rappeler : l’essayiste Emmanuel Todd, inclassable et impertinent, est l’homme qui a prévu la chute de l’URSS. Les commentaires des librairies en ligne sont unanimes : « Le premier et le seul à avoir prévu de manière complète cette disparition. » Et pourtant… Son célèbre livre de 1976, La Chute finale, s’inscrit dans un débat nourri, pendant vingt ans, par de nombreux livres et de remarquables auteurs aujourd’hui oubliés, effacés par ce titre de gloire sur lequel Todd a bâti sa posture de chercheur et de prophète. Le dire, c’est retrouver l’intensité des controverses d’une époque désormais révolue. Voici l’histoire du passé de cette prophétie. La chute finale La chute de l’URSS en décembre 1991 est considérée comme l’événement inaugural d’un nouvel ordre mondial aux convulsions duquel nous assistons aujourd’hui. En France, l’idée que personne n’avait prédit cette chute est une légende tenace, enracinée dans notre mémoire collective. Personne, sauf peut-être Emmanuel Todd, avec son livre, La Chute finale, paru en 1976 chez Robert Laffont dans une collection, « Libertés 2000 », qui affichait son ambition prospectiviste. Dans [...]

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Une Brève Histoire du camp de Rivesaltes 18 Feb 10:04 PM (8 months ago)

« La mort et la femme », Marevna, 1917. Première parution : Nicolas Lebourg, « Le camp de Rivesaltes : une histoire de l’internement des minorités, de la Seconde Guerre mondiale au début du XXIe siècle », Encyclopédie d’histoire numérique de l’Europe, 2025. Le camp de Rivesaltes (ou camp Joffre) est d’abord un camp militaire, édifié en 1939-1940 sur 612 hectares, initialement destiné aux troupes coloniales : compagnies sénégalaises, malgaches, indochinoises ou de retour de Syrie forment la grande majorité des premiers occupants. Les ouvriers qui le construisent sont quant à eux puisés parmi les républicains espagnols internés dans les camps des Pyrénées Orientales. En 1939, la victoire franquiste a en effet entraîné l’arrivée en France de 475 000 exilés et, en mars 1939, 264 000 Espagnols sont internés dans ce département qui compte 240 000 habitants, dont 37 000 Espagnols arrivés avant cette période. En octobre 1940, un phénomène pluvieux extraordinaire ravage ce territoire et donc les camps d’Argelès et de Saint-Cyprien ; une partie du camp Joffre est alors dévolue à l’internement de civils. Les cohabitations sont permises par l’immensité du camp et sa partition en 16 îlots (Ill. 2).  Pendant la Seconde Guerre mondiale : interner les étrangers et les juifs, encaserner les troupes d’occupation  Ouvert le 14 janvier 1941, le « Centre [...]

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Colloque : Le cinéma de genre, un cinéma très politique ? 17 Feb 8:33 AM (8 months ago)

Le Service Sciences politiques de l’École des Sciences humaines et sociales – UMONS organisera, du 20 au 22 février 2025, un colloque intitulé « Le cinéma de genre, un cinéma très politique ? » en collaboration avec l’Institut de recherche pour le Développement sociétal et territorial de l’UMONS (Soci&ter). Ce colloque est organisé dans le cadre du 20ème anniversaire de l’École des Sciences Humaines et Sociales (UMONS). Programme Jeudi 20 février 13h30 Accueil des participant.es 14h00 Conférence inaugurale de Christophe Bier 14h45 Adam Defalvard, « Distinction et terminologie : thriller, fantastique, d’épouvante, et pourquoi pas d’horreur ? » Arnaud Widendaële, « Le cinéma de genre au prisme de la presse vidéo » Marie-Hélène Larochelle, « Survivre à Netflix. L’exemple de Jusqu’au déclin de Patrice Laliberté » 16h15 – Pause 16h45 Emmanuel Behague, « Le film de genre chez Christoph Schlingensief, entre potachisme et devoir de mémoire » Benjamin Campion, « Le néo-polar marseillais, un genre à part entière ? Olivier Marchal et la politique des auteurs de genre » 17h45 – Fin de la journée Vendredi 21 février 8h30 Accueil des participant.es 9h00 Mathilde Mille, « home invasion chez Shyamalan » Jeremy Hamers, « Contre la fable horrifique, pour la fantasmagorie : NOPE » Dick Tomasovic, « Politique(s) du film de super-héros » [...]

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Néopaganisme : un retour des traditions païennes ? 14 Feb 12:01 AM (8 months ago)

Vous pouvez retrouver ci-dessous la vidéo de l’entretien de Stéphane François au podcast Arcana :  

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Évolutions des violences d’extrême droite 9 Feb 9:46 PM (8 months ago)

Propos de Nicolas Lebourg recueillis par Maxime Macé et Pierre Plottu, « Violences d’extrême droite : «On dénombre environ 300 faits depuis 2017» », Libération, 7 février 2025. Cette nuit en marge du match France-Maroc, puis la descente de Romans-sur-Isère en novembre 2023 ont semblé être des acmés de la violence d’extrême droite. Elles ont aussi débouché sur un certain nombre de dissolutions de groupuscules. Cette violence est-elle en recul depuis ? La présidence d’Emmanuel Macron représente 28 % des dissolutions faites depuis 1936, et 46 % d’entre elles visent l’extrême droite. Ne serait-ce qu’en les relevant dans la presse, on dénombre environ 300 faits de violences perpétrés par des militants d’extrême droite depuis 2017. A côté de cette dynamique activiste, il y en a une, terroriste, avec une quinzaine de tentatives d’attaques terroristes entre 2017 et 2024. Du côté de la justice, les chiffres sont aussi nets puisqu’au premier juillet dernier il y avait 67 personnes écrouées pour des faits dits d’«ultradroite» dont 17 dans des affaires terroristes – alors qu’il n’y avait qu’une personne sous écrou terroriste d’ultradroite fin 2015. Les événements de France-Maroc et de Romans-sur-Isère sont remarquables par leur souci publicitaire et leur organisation territoriale. Mais les dissolutions ont renvoyé le paysage à des groupuscules [...]

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Jean-Marie Le Pen : bilan et héritages 5 Feb 9:59 PM (8 months ago)

Vous pouvez retrouver ci-dessous quelques ressources consécutives au décès de Jean-Marie Le Pen, avec Nicolas Lebourg : « Jean-Marie Le Pen, père refondateur de l’extrême droite française, est mort« , Médiapart, 7 janvier 2025. Cet article a été traduit en anglais et en accès libre par le site Illiberalism regroupant les programmes de l’Institute for European, Russian and Eurasian Studies, George Washington University de la George Washington University. Il a également été traduit en espagnol mais en accès réservé par le journal Infolibre. Il a été question des trois générations de Le Pen dans le second numéro d’« En quête de politique » (émission de Thomas Le Grand sur France Inter, 2 février 2025) consacré au lepénisme (avec également Nicolas Massol, journaliste de Libération, qu’on retrouvera ici avec Marylou Margal à propos de leur ouvrage sur la nouvelle génération d’extrême droite) : Enfin, après un plateau sur l’actualité internationale où on retrouve Adrien Nonjon, il en était question dans l’Extrêmorama du mois :

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Entre promesse et prophétie : la démographie dans les argumentaires des extrêmes droites  30 Jan 1:31 AM (8 months ago)

Cet article de Nicolas Lebourg est paru dans le dossier « Démographie, la transition silencieuse » de la revue Mermoz, dont tous les articles sont disponibles en ligne. Il est des sujets aussi sensibles que révélateurs, ainsi des discours d’extrême droite sur la démographie. Quand, pour sa première élection présidentielle en 2012, Marine Le Pen reprit les mesures natalistes que son père avait présentées à la précédente élection présidentielle, elle les fit passer d’un chapitre qui traitait du choc biologique imposé par la démographie africaine à un sur la justice sociale. La question est ainsi un sous-texte constant, mais aux formulations changeantes. Des populistes aux radicaux, deux enjeux prédominent : le fiscal et l’ethnique.  La démographie comme socle budgétaire  Si le Front national est fondé en 1972, il faut attendre les législatives de 1978 pour qu’il s’identifie au thème de l’immigration, avec le slogan « un million de chômeurs, c’est un million d’immigrés en trop ». Il s’agit là d’une dénonciation d’un coût social mais, face à l’arrivée de la gauche au pouvoir en 1981, s’y ajoute un coût fiscal, afin de séduire des électeurs de droite. A partir de 1990, pendant dix ans, le FN va scander un chiffrage : l’immigration coûterait 210 milliards par [...]

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